Interview de Miriam Ullrich – Présidente de l’ANSE

Miriam Ullrich

L’ANSE, l’Association of National Organisations for Supervision and Coaching in Europe, regroupe plus de 10 000 superviseurs et coachs qualifiés à travers 21 pays européens. Les 18 et 19 octobre 2024, Paris a eu l’honneur d’accueillir les Presidents Meeting et l’Assemblée Générale de l’ANSE, hébergés par l’association nationale française PSF, avec la participation de représentants de 18 pays.

À cette occasion, Christophe Keromen, secrétaire général de PSF, a eu l’opportunité de réaliser trois interviews enrichissantes : avec Miriam Ullrich, présidente de l’ANSE, Cornelia Kohlross, trésorière de l’ANSE, et Tetyana Novytska, présidente de l’Union Ukrainienne de supervision et de coaching. 

Nous avons choisi de proposer le texte des interviews tel quel, afin de préserver l’authenticité et la sincérité des propos de nos collègues, pour qui l’anglais n’est pas la langue maternelle. Il s’agit donc d’un langage parfois approximatif dans son expression, mais vibrant dans ses intentions et ses idées.

Ces échanges ont révélé des perspectives profondes sur les défis actuels de la supervision en Europe, l’importance du soutien mutuel entre pays et les aspirations pour l’avenir de notre profession…

Quelle évolution pour la supervision ?

Interview de Miriam Ullrich – Présidente de l’ANSE

Miriam Ullrich nous a ouvert une fenêtre sur les défis auxquels fait face l’ANSE, en particulier la question de l’évolution de la supervision face à l’intégration croissante du coaching et du développement organisationnel. Découvrez comment l’ANSE joue un rôle pivot pour maintenir une cohérence et une qualité dans ces pratiques à l’échelle européenne.

Il existe une manière très douce, consciente, parfois douce, mais aussi forte d'interagir les uns avec les autres dans la supervision, provenant d'un noyau profond de l'être humain, et j'aimerais voir cela se répandre dans le monde entier

Points-clés :

1) Miriam a insisté sur le défi de préserver l’identité de la supervision : Elle a expliqué que, dans le contexte de l’intégration de nouveaux formats comme le développement organisationnel, il est essentiel de maintenir une attitude de supervision solide tout en restant flexible.
2) Miriam a partagé l’importance du projet ECvision : Ce projet européen, notamment la matrice de compétences, est un outil clé pour les organisations de supervision et de coaching, aidant à identifier les similitudes entre ces pratiques et à renforcer leur développement à travers l’Europe.
3) Miriam a confié son souhait pour l’avenir : Elle a exprimé son désir de voir les valeurs humaines fondamentales de la supervision, basées sur des interactions profondes et conscientes, se diffuser à l’échelle mondiale.
 
Ces trois points reflètent les enjeux liés à l’évolution des pratiques de supervision en Europe, ainsi que l’ambition de Miriam de promouvoir une vision humaniste et universelle de la supervision.

Tout d’abord, je m’appelle Miriam Ullrich. Je viens d’Allemagne, donc la DGSV est mon organisation nationale, et je pense que je fais cette interview dans le cadre de mon rôle de président de l’ANSE.

Peut-être peux-tu décrire en quelques mots ton organisation nationale, combien de membres, vos activités ?

Oui, nous comptons environ 4 500 membres à la DGSV. C’est donc une énorme organisation. Et dans toute grande organisation, il y a beaucoup d’activités à plusieurs niveaux. Comme dans toutes les organisations, par exemple, des conférences, des réunions pour les superviseurs, une formation continue, comme tout ce que nous faisons.

Quel est le plus grand défi en ce moment au sein de votre organisation nationale ?

Depuis que je suis à l’ANSE et à la DGSV, il y a toujours eu du mal à différencier supervision et coaching, et maintenant il existe un modèle qui entend aussi intégrer le développement organisationnel. Ça demande un effort de conceptualiser cela. Comment conserver notre identité de superviseur avec une attitude de supervision tout en étant capable de faire d’autres formats, mais aussi de nous rendre visible. Tout ce que nous faisons repose sur une attitude de supervision solide. 

D’accord, tout à fait intéressant. Et quel est le rapport avec l’ANSE ?

Je pense que l’ANSE a les mêmes difficultés. Nous avions ce projet ECVision, qui a environ 10 ans maintenant, et nous sentons que nous devons à nouveau nous positionner en matière de supervision et de coaching et aussi peut-être dans le développement organisationnel futur. Nous suivons donc de près l’évolution de la situation dans toutes les organisations nationales. Mais je pense que la façon dont la DGSV va désormais vraiment renforcer la supervision et aussi s’ouvrir pourrait inspirer aussi l’ANSE.

Peut-être décrire ECVision en quelques mots ? 

Oui, c’était un projet énorme pro-européen avec Leonardo da Vinci, et vous pouvez tout trouver sur le site de l’ANSE. Et le résultat de ce projet, c’est une matrice de compétences, qui est largement utilisée par de nombreuses organisations, notamment les EASC ou d’autres organisations européennes. Il contient également un glossaire sur la supervision et le coaching, et compare la supervision et le coaching, et le résultat est qu’il y a plus de similitudes que de différences. C’est donc un peu exigeant de lire tout le document, mais le contenu est très précieux.

D’accord, merci beaucoup. Et enfin, comme cadeau, tu as reçu une baguette magique. Quel peut être ton souhait pour l’avenir ?

Puis-je faire un vœu pour l’avenir du monde ?

Oui, peut-être que l’ANSE peut faire partie de l’avenir du monde. (rires)

Elle en fera certainement partie. 

Il existe une manière très douce, consciente, parfois douce, mais aussi forte d’interagir les uns avec les autres dans la supervision, provenant, je dirais, d’un noyau profond de l’être humain, et j’aimerais voir cela se répandre dans le monde entier.

Ce serait donc mon souhait magique.

J’espère que cela se réalisera à l’avenir.

Merci beaucoup. 

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