Le rendez-vous annuel de la supervision professionnelle
Ce jeudi 21 novembre marquait la célébration de la Journée européenne de la supervision, une initiative née en 2022 grâce à notre association sœur autrichienne ÖVS. Cet événement rassemble chaque année des organisations de superviseurs professionnels à travers le continent pour promouvoir notre métier au-delà des cercles spécialisés.
Cette année, l’ANSE (Association Européenne des Fédérations Nationales de Supervision et Coaching) a organisé une après-midi de rencontre et de débat à Bruxelles, au cœur des institutions européennes. Accueillis par la Représentation de la région du Sud-Tyrol, à deux pas du Conseil économique et social européen, les participants comprenaient des membres du Parlement européen ainsi que des représentants des fédérations membres de l’ANSE. La présidente de l’ANSE, Miriam Ullrich, et Cornelia Kohlross, organisatrice de l’événement et trésorière de l’association, ont conduit cette rencontre marquante.
Au cœur des débats : la pratique réflexive comme outil d’union dans un monde fragmenté
Le thème central de l’événement interrogeait la manière dont la pratique réflexive, telle qu’elle est mise en œuvre de manière professionnelle et éthique, dans nos cabinets et avec nos clients, peut contribuer à bâtir des passerelles dans un monde de plus en plus complexe et fragmenté.
Dans son discours d’ouverture, Miriam Ullrich a souligné l’urgence d’intégrer la pratique réflexive à tous les niveaux décisionnels, du personnel au politique. Selon elle, la supervision, en tant qu’espace privilégié de pratique réflexive, permet d’accueillir et de travailler au cœur des différences, d’éclairer les angles morts et de combler les fossés sans les ignorer.
Elle a conclu en affirmant que la supervision, guidée par des professionnels compétents, représente une pause et un outil essentiels pour naviguer dans la complexité et accompagner ceux qui prennent des décisions cruciales pour notre avenir collectif.
Une conférence inspirante et des échanges constructifs
Le point fort de l’après-midi a été la conférence de Ruth Gschleier, fondatrice du Vival Institute en Italie, sur le thème : « Bâtir des ponts dans un monde fragmenté« . Elle a rappelé combien la pratique réflexive est essentielle pour renforcer la résilience, la compréhension mutuelle et la collaboration, et créer des connexions, à nous-mêmes, au sein des équipes, au travers des organisations et même au niveau de la société dans son ensemble.
Les participants ont ensuite poursuivi leurs réflexions au cours de tables rondes, explorant l’apport des pratiques réflexives à la promotion des valeurs démocratiques et à la construction de la cohésion sociale.
Une représentation française active
PSF était représentée par Franck Joseph-Maurin, membre de son bureau. Fier de porter la parole et les valeurs de notre association lors de cet événement, Franck a également pris sa part dans l’animation des tables rondes de l’après-midi, autour du thème “Éclairer et réfléchir nos différences pour mieux nous rapprocher”.
Une journée riche en perspectives pour l’avenir de la supervision
Réunis à Bruxelles, superviseurs et décideurs venus de toute l’Europe ont incarné l’esprit de coopération et d’ouverture prôné par l’ANSE. L’événement s’est conclu sur une note d’enthousiasme et d’ambition, avec la volonté commune de faire avancer la reconnaissance des pratiques réflexives et de la supervision au sein des institutions européennes.
